Comme toute activité humaine, comme toute industrie, le nucléaire produit des déchets. Concentrés sous de faibles volumes mais potentiellement très nocifs, les déchets nucléaires sont perçus par le public comme un problème qui hypothèque gravement l'avenir de l'industrie nucléaire.
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Pourtant, cette industrie a été la première à se préoccuper de l'avenir de ses déchets et à mettre en oeuvre des solutions éprouvées. Les grands principes de la gestion des déchets sont aujourd'hui définis. La philosophie retenue est de produire aussi peu de déchets que possible en séparant les matières recyclables, puis de concentrer et de confiner les déchets ultimes pour éviter leur dissémination dans la biosphère. Les déchets à faible activité ou à vie courte trouvent déjà un exutoire pérenne dans des stockages de surface qui fonctionnent de façon satisfaisante depuis de nombreuses années. Quant aux déchets de haute activité et à vie longue, ils sont actuellement entreposés dans l'attente d'une décision sur leur devenir à long terme. Modestement, scientifiques et industriels devront tenter de construire la confiance en apportant des indications concordantes montrant que tous les évènements susceptibles d'affecter les déchets sur le long-terme sont prévus et maîtrisés. Même si les spécialistes sont pour la plupart d'accord sur le bien-fondé de ces grandes options, ce consensus n'est pas partagé par le public, et est encore incomplètement traduit en actes par le politique. En cette période de débat sur le devenir de ces déchets, il est probablement utile de donner au public les éléments qui lui permettront de se faire une opinion de citoyen sur ce sujet chaud. [Source : d'après la 4e de couverture]